Récits de voyages et randonnées diverses avec un mulet:UN VRAI MULET
En cet été, le repos ou du moins le changement d’activité est, à l’heure où j’envoie cette petite missive, complètement assumé.
Le mulet se revigore dans son pré de Basfer .Il profite de la compagnie de Daisy une pauvre ânesse de douze ans, d’une dizaine d’oies que l’on engraisse pour la Noël, mais qui se font entendre à grands cris dès que l’on s’approche de leur parc, d’une bonne vingtaine de poules qui picorent ici et là, soit disant protégées par les coqs .Les coqs sont bien fiers mais face au rusé renard ils capitulent souvent et laissent manger leur progéniture. Irrité par les agissements de ce carnivore, Jean Claude a installé des fils électriques qu’il a reliés à la clôture des équidés. Maintenant le renard rôde au loin, on le voit parfois au crépuscule ramper dans le fond de la pâture, les oreilles dressées mais il ne s’aventure plus près des poules craignant surement de prendre une décharge électrique.
Tout le monde sait que le renard et le mulet ont deux points communs ; la crainte du contact électrique et les grandes oreilles. Ce n’est pas très facile de reconnaitre un mulet paissant dans la luzerne parmi d’autres animaux et malgré cette double similitude avec le renard on arrive malgré tout avec beaucoup de perspicacité à différencier ces deux animaux lorsqu’ils sont tapis au fond d’un pré ! Comme vous, j’ai, après mûres réflexions trouvé LA solution afin de ne plus confondre un renard et un mulet, au loin!
Dans le pré de Basfer, il y a aussi des chèvres naines qui sont curieuses de nature et sur lesquelles Mario détient une autorité absolue. Tout ce petit monde s’installe en harmonie du moins en apparence car les conflits existent aussi chez eux.
LE Mario, je le sais (sans faire preuve d’un anthropomorphisme outrecuidant) est bienheureux de partir en voyage chargé comme une mule, mais il est tout aussi heureux de retrouver son pré, ses copains et ses copines.
En ce début d’année, il aura voyagé en Berry, en Alsace, en Loir- et- cher, dans les Vosges, dans le Hurepoix, fait un stage à HEC, et même lors d’un périple de prison en prison être détenu en court séjour au centre pénitentiaire de Poissy. C’est dire que son appétit de voyage s’en trouve ainsi comblé, mais non satisfait puisqu’il ne rechigne jamais à renouveler une nouvelle aventure dont pourtant il ignore la destinée.
une multitude de rencontres
C’est fin juin, sur les conseils de l’ami Jean Luc, un gars de Vierzon ,fort connaisseur en matière de chevaux que j’ai pulvérisé sur tout le haut du dos de Mario un produit répulsif aux mouches ,bouines, tiques et autres insectes malfaisants. Je ne connaissais pas ce produit réservé surtout à traiter bovins et ovins. Il a la particularité de ne point sentir mauvais, mais surtout d’être, parait-il, efficace sur plus d’un mois .A l’expérience, cela a l’air de répulser un tantinet !
Mi-aout, Bruno le maréchal viendra referrer Mario avant de repartir pour les derniers voyages de l’année En attendant nous rêvons tous les deux à ces futures escapades où nous sommes hors du temps, où je ne sais plus quel jour est le présent, sans bien connaître non plus le jour d’après. Tout se passe en un seul moment qui s’arrête brusquement à l’arrivée.
La prochaine new s’écrira à l’automne. Les récits des précédents voyages devraient si tout va bien s’afficher également sur le blog vers le mois d’octobre…
A tous je souhaite un bel été.
Jean, muletier ambulant, en juillet 2017