RANDO MULET

Récits de voyages et randonnées diverses avec un mulet:UN VRAI MULET

NEWSLETTER été 2019

 

Le temps que nous avons aujourd'hui réjouit les touristes et les vacanciers mais cause bien des tracas aux agriculteurs et autres gens de la nature. Comme le disent souvent les vieux du village « on va le payer, jvous le dis, on va le payer ! »,car on ne sait pas ce que sera demain ! Mario lui, est au calme dans son pré paillasson et je m'efforce de venir le voir régulièrement pour lui remonter le moral mais surtout pour lui donner un complément en farine et granulés.Il adore particulièrement un concassé d'orge,de maïs et d'avoine .Avec cette chaleur il passe ses journées dans son box à l'abri des mouches et des bestioles volantes et piqueuses.La nuit venue il sort à la rencontre du renard et des chevreuils pour brouter ce qui reste d'herbes sèches avant de regagner d'un pas tranquille au petit matin sa villégiature.

un mulet à l'école
Mario le MULET avec les enfants de l'école

Vous le voyez, rien de bien excitant à raconter autour de la vie du grand mulet ,du mulet Mario celui que j'aime d'écrire auprès des petits écoliers comme ''le plus grand mulet du mooonde''. Cela les impressionne fort à tel point que beaucoup pense vraiment que nul autre ne le surpasse;Il faut dire que je ne précise jamais qu'il s'agit de la race des mules poitevines et non pas uniquement de Mario ,super Mario.

Dernièrement ,je fus surpris d'entendre l'histoire racontée par mon ami Jérôme Ladal qui je dois bien l'avouer n'a rien à voir avec une newsletter muletière. Je m'en vais toutefois essayer de vous la narrer tellement mon émerveillement fût grand.

Après une dure et longue journée de labeur à monter des parpaings et à les enduire du haut d'un échafaudage, c'est sur le coup de 7 heures du soir qu'après avoir nettoyé et rangé son matériel il s'assit sur un banc.La chaleur de cette fin juillet était encore fort intense et en récompense du travail bien fait il s'offrit une bonne bière.Un grande torpeur l’envahit alors et une ample fatigue lui pris tout son corps.Il se sentait si faible me dit -il qu'à tel point il alla derechef se coucher. Dès qu'il fut étendu il se mit à trembler, à claquer des dents et à être transformé en prunier qu'on secoue vivement. « Un sorte de crise convulsive, vive et durable, vois-tu ? ». « En même temps je transpirais en ayant grand froid m'obligeant malgré la chaleur régnante à rajouter un couverture ».Il grelotta ainsi pendant presque une heure en se demandant ce qui lui arrivait. Jérôme est pourtant un gars qui n'étant pas de la première jeunesse est d'une constitution plutôt normale et cet épisode de contorsions qui l’affaiblissaient lui procurait de l'inquiétude. Je connais Jérôme depuis bien des lustres et les effets du malaise qu'il me décrivait étaient me semble t-il consécutif à un coup de chaud, une fatigue anormale due à un travail excessif, mais rien de rédhibitoire.

En pleine nuit,vers 2 heures et demi il fut réveillé brusquement par un bruissement d'étoffe, un souffle ainsi que la vision fugace d'une ombre éclairée faite de draps et de voiles blancs. Lui qui ne croyait pas au ciel et encore moins à ses saints fût tout bouleversé par cette vision éphémère qui dansait devant lui.

En écoutant son récit me revenaient en boucle des scènes du film le septième sceau de Bergman, pourtant vu il y a plus de 50 ans.

 

En me racontant son histoire je pensais également à une ancienne collègue qui s'amusait à décrire une personne un peu béjaune ,peu inspirée mais surtout béate et ravie de tout, en me disant « celle la ,elle a sûrement vu la vierge ». Jérôme n’était pas niais et encore moins béat ! Et pourtant cela le troublait vraiment. Assurément, ce n'était pas la vierge !

Lui, me dit d'un ton grave « c'est la grande faucheuse qui est venue repérer sa moisson ».  Je frissonnais en l'écoutant et si la fièvre l'avais alors quitté, il restait pour le moins très inquiet suite à cette apparition, d'autant qu'immédiatement une convulsion supérieure à la première se produisit. Il me dit qu'il était alors dans un état comparable à ces explorateurs du début du vingtième siècle en train d’agonir sur une paillasse dans une case au milieu de nulle part en Afrique victime d'une fièvre alors inconnue . Les tremblements se poursuivirent électriquement et la froidure moite lui fit remonter les couvertures. Son corps lui paraissait lourd ,très lourd et il avait l'impression de s’enfoncer sans pouvoir éviter cet enfouissement.

« Ce que je te raconte là est véridique et je ne sais comment l'expliquer,mais surtout n'en parle à personne ». C'est pour cela que j'ai conservé son anonymat en lui prétextant un autre nom.

Mais tout de même, son histoire est troublante et nous donne à penser que la dame blanche est peut-être venue se rendre compte que l'heure était toute proche mais n’était pas encore fixée.

Aujourd’hui Jérôme va bien et s'active tout comme avant .Il ne m'a plus jamais reparlé de sa nuitée agitée et je n'ose pas l'interroger la dessus.

 

Voilà comment on peut ''meubler'' un lettre sans grand intérêt en s'inspirant des médias télévisés qui nous racontent la météo bien sûr ,les embouteillages surtout,

et n'importe quoi pour nous faire gober la banalité ou pire la manipulation des gens biens !!!

 

Jean en Août 2019 ,du pré de Basfer.

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A
Histoire troublante ! n'est ce pas ...<br /> S'il y a une suite ..raconte nous<br /> Bisous Picards
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B
Une histoire étonnante ..... et qui me rappelle celle de notre compagnon de route , foudroyé , mais toujours debout !!!<br /> Longue vie à Jérôme .<br /> Bel été pour toi , Jean , et vivement les embruns de l'ile d'Oléron ....BYP BYP
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M
S'il y a un "Super Mario", il y a - aussi - un "SUPER JEAN" !!!<br /> <br /> Très amicalement,<br /> Michel Dubois - 41110 Saint Aignan
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